30 décembre 2007

Calames et Calame...

Je découvre coup sur coup deux outils qui semblent être apparus récemment.
Pour Calames, c'est certain : depuis le 1er décembre 2007.
Il s'agit d'un catalogue collectif des manuscrits des bibliothèques universitaires de France. Ce projet suit évidemment l'encodage en EAD du Catalogue collectif des manuscrits des bibliothèques publiques de France.
L'écran de recherche est très intéressant : la souris qui survole le champ "Mots-clés" affiche une série d'exemples. Cela attire plus l'attention sur la syntaxe du moteur, qu'en mettant un petit paragraphe sous le champ de requête.
L'affichage des résultats, la consultation des notices, est très novatrice et je la trouve même grandiose. Rien à voir avec Pleade -- donc voici un nouveau logiciel de publication de documents EAD en ligne. La page A propos indique que c'est un outil développé par spécifiquement par l'ABES (Agence bibliographique de l'enseignement supérieur, qui gère notamment le Sudoc, catalogue collectif des BU), avec des "experts des bibliothèques Calames" (liste ici). Rien n'indique qu'on puisse en bénéficier (je doute que l'ABES fasse cela gratuitement).
Les moteurs de recherche connaissent la liste des documents et en indexent la notice (cf. sur Yahoo! Site Explorer : 978 pages référencées).
Calames dispose aussi d'un blog (je n'ai pas trouvé de lien vers ce blog depuis l'interface de Calames). Il y est notamment expliqué la philosophie adoptée vis-à-vis des moteurs web.

Calame, répertoire de bases de données en sciences humaines et sociales, est un outil plus classique mais tout aussi précieux. Il référence 187 bases de données actuellement (novembre 2007), 50 avec un contenu sur le Moyen Age. On peut naviguer par discipline (il aurait fallu aussi des sous-disciplines, car "Histoire" me semble un peu vaste), par période, zone géographique, type de contenu.
Je suis frustré par la page A propos, qui ne dit rien du projet, de ses perspectives d'évolution, des missions que se sont attribués ses concepteurs, du caractère systématiquement gratuit (ou non ?) des bases référencées, etc.
Un outil plus classique que le précédent, mais qui peut se révéler très utile à l'occasion.

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29 décembre 2007

Bibliothèques numériques : GBS, Live Search, Gallica 2


J'ai enrichi ma bibliothèque Google Book Search (cf. ce billet), en incluant finalement des livres non consultables entièrement, voir pas consultables du tout. En effet indiquer un livre non consultable revient à faire de la bibliographie, en permettant tout de même une recherche en plein texte dans ce livre : je ne trouve pas inutile de pouvoir par exemple rechercher en plein texte dans Françoise Dumas, Le Monnayage des ducs de Bourgogne, 1988, en même temps que dans Poey d'Avant. Si je cherche par exemple une représentation de franc à cheval, ou une inscription de quatre lettres dans le champ, j'apprends ainsi rapidement que les ducs de Bourgogne ont pu l'utiliser, même sans accéder au livre. A charge ensuite pour chacun de se le procurer autrement.
De même, j'y ai mis Numismatique médiévale : monnaies et documents d'origine française, de Marc Bompaire et Françoise Dumas (2000), justement parce qu'il manquait un index à cet ouvrage. La recherche plein texte y pourvoira.
Notez que lorsqu'un livre n'est pas consultable, Google ne propose pas de recherche dans le texte intégral de cet ouvrage quand on va sur sa notice. Mais il est toujours possible de lancer une requête en rajoutant par exemple :
intitle:"numismatique médiévale" inauthor:bompaire.

Si un livre non consultable vous intéresse, vous pouvez le localiser dans une bibliothèque automatiquement (au niveau de la notice détaillée).
Je constate que Google Book Search me propose par ce lien un rebonds vers le Sudoc (catalogue collectif des bibliothèques universitaires françaises), sans la possibilité de choisir un autre catalogue. J'ignore si ce lien est paramétrable (lien vers WorldCat, par exemple, qui référence de nombreuses collections de bibliothèques françaises. Un lien vers la BnF est techniquement exclu).
L'interface de Google Book Search ne le prévoit pas (pas de page "Préférences"). J'ai modifié mes préférences Google Scholar (qui permet aussi de localiser un article dans une bibliothèque, et pointait par défaut vers le Sudoc), pour y choisir de localiser dans les collections de Harvard les articles trouvés par Google Scholar. Mais Google Book Search continue de chercher dans le Sudoc.

J'arrive à présent à 163 ouvrages consacrés à la numismatique médiévale (essentiellement française). N'hésitez pas à me signaler d'autres titres.
Si cela vous intéresse, j'ai la possibilité d'extraire la liste complète des titres (avec auteur et URL). Je pourrais la mettre sur ce blog.
Quand on fait une recherche dans la bibliothèque d'un internaute, il est impossible de limiter la liste des résultats aux ouvrages consultables intégralement. Toutefois, après avoir lancé la requête, on peut rajouter en fin d'url &as_brr=1, qui rajoute le paramètre "Affichage du livre entier".



Par ailleurs, Live Search (le moteur web de Microsoft) a lancé sa bibliothèque numérique, accessible uniquement quand on consulte l'interface américaine (onglet "More"), ou en allant directement à cette URL : http://search.live.com/results.aspx?q=&mkt=en-us&scope=books&FORM=LIVSOP.
Le contenu en est nettement plus pauvre que Google Book Search, et pour l'instant je n'ai trouvé à peu près que du contenu anglophone.
En outre, ils ont choisi de ne pas proposer de recherche avancée (Gallica 2 et Europeana ont fait la même chose), ce qui est particulièrement irritant pour la recherche de livres précis ou d'auteurs.
Les fonctions de consultation sont intéressantes (sur un mot recherché, au sein d'un livre une "règle" signale les endroits où est utilisé le mot en question, et permet de naviguer dans le livre de cette manière).
A part The Numismatic Chronicle and Journal of the Royal Numismatic Society, je n'y ai pour le moment pas trouvé grand chose. Mais j'y retournerai régulièrement pour voir...





Je n'ai finalement pas parlé de Gallica 2. C'était à la fois volontaire et par manque de temps. J'y ai retrouvé les défauts exaspérants d'Europeana : ne tient pas compte des guillemets quand il y a des apostrophes au milieu (ex. : "Poey d'Avant") ; ne propose pas de recherche avancée.
Quand on propose une bibliothèque numérique cherchable en texte intégrale, la possibilité de faire une recherche uniquement sur un titre ou un auteur me semble complètement indispensable. Sinon j'ai systématiquement trop de bruit. Si bien que je n'arrive pas à me servir de Gallica 2.
J'y ai noté un pari risqué : au niveau de la liste des résultats, l'interface propose deux encarts de recherche. L'un permet de relancer une requête au sein de la liste des résultats, ce qui est une bonne chose. L'autre propose de relancer une requête dans toute la bibliothèque.
L'objectif est ainsi de fournir à la fois un service (recherche limitée aux résultats d'une première recherche = filtre) et un raccourci (pas besoin de repasser par la page d'accueil pour relancer une requête globale).
A mon avis, la coexistence de ces deux encarts entraîne une confusion inconsciente : on a tendance à se servir du premier que l'on voit, sans se poser de question et sans remarquer qu'il y en a un second.
Au niveau de la liste de résultats toujours, chaque notice présente le titre, l'auteur, la date et des mots-clés (ex. : numismatique médiévale). Mais ces mots-clés ne sont pas cliquables, et ne permettent pas de relancer la requête "Tous les livres indexés avec l'expression 'Numismatique médiévale'".
Un point positif : des filtres sont proposés au niveau de la liste des résultat (Auteur, langue, pays, etc.), sur le même principe qu'Exalead ou Endeca, dont j'ai parlé jadis.
Sur l'interface de consultation d'un document, je regrette l'absence de loupe : je vous défie de lire ceci.
En revanche il est agréable d'avoir enfin une notice détaillée digne de ce nom dans une bibliothèque numérique, affichable facilement sans quitter la page consultée (petit encart qui se superpose à la fenêtre). L'affichage des pages est rapide, et l'ergonomie sobre et agréable. Voilà, j'aurai terminé sur une note positive.
Dans l'ensemble, c'est clairement un outil non achevé. Je ne doute pas que les personnes en charge du projet ont prévu toutes les fonctions absentes que je viens de mentionner. Mais il me semble qu'elles auraient dû précéder l'ouverture au public de ce service. Mais on peut supposer aussi une certaine pression politique qui n'a pas forcément laissé le choix. Tant pis...

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21 décembre 2007

Pleade 3 pour développeurs

Une version 3 de Pleade vient d'être signalée sur le site Pleade.com. Il faut en demander le téléchargement.
Je prépare quelques premières réactions pour janvier.
Il y a pas mal de choses qui changent, des nouveautés très intéressantes. Mais il semble que la structure interne (organisation des fichiers de config) ait été encore plus transformée que la l'aspect extérieur.
Ca ressemble pour l'instant à ça (en brut d'installation)


C'est plus design, non ?

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